Présenté par Japan Foundation

All About Lily Chou-Chou

Réalisé par Shunji Iwai

Projection virtuelle

Crédits  

Selection officielle

Festival du film de New York 2001 /
Festival international du film de Berlin 2002 /
Festival international du film de Shanghaï 2002 /

Réalisateur

Shunji Iwai

Scénario

Shunji Iwai

Interprètes

Hayato Ichihara, Shugo Oshinari, Yu Aoi, Ayumi Ito

Producteur

Shunji Iwai

Direction de la photographie

Noboru Shinoda

contact

Rockwell Eyes Inc.

Japon 2001 146 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais

Lily Chou-Chou, pop star mystérieuse à la voix éthérée, domine les palmarès, et les cœurs de jeunes étudiants japonais partout au pays. Parmi eux, le timide Shuichi (Hayato Ichihara) et l’intimidant Shusuke (Shugo Oshinari). La musique de Lily Chou-Chou devient notre porte d’entrée vers la vie tumultueuse de ces garçons au fil de quelques années formatrices de l’adolescence. Ils découvrent leurs identités respectives, affirment leurs passions et expérimentent avec la frontière intenable entre le bien et le mal, tandis que leurs psychés sont étalées sur les murs virtuels du forum dédié à leur star fétiche.

Avec ALL ABOUT LILY CHOU-CHOU, le récit initiatique dont Shunji Iwai s’est fait le spécialiste pivote vers un univers plus sombre, en s’attaquant au quotidien d’une génération milléniale de plus en plus malaisée, et de plus en plus saturée par les médias. Le film-somme d’une ère de la pop culture japonaise (n'ayant d’égal que le LOVE AND POP d’Hideaki Anno, sorti quelques années auparavant) ALL ABOUT LILY CHOU-CHOU se démarque comme une chronique inoubliable du spleen adolescent. Un haut point de la carrière d’Iwai, celui-ci englobe à merveille le tournant 1990-2000 par l’entremise d’hypertexte à l’écran et de la texture troublante et intime que confèrent les premières caméras numériques à l’image. Le film met ainsi en scène une culture toujours dominée par la vente de CD, par l’anticipation des consoles de jeux vidéo à venir, et, surtout, par un sentiment croissant de pessimisme et de désillusion face au tournant du millénaire. Une sublimation précise du quotidien, qui atteint ici des proportions tragiques, voire mythiques. – Ariel Esteban Cayer