Canada
2020 104 mins
V.O. anglaise
Sous-titres : anglais
En plein hiver, une infection fongique du nom de Coral ravage l’Est canadien et le reste du monde. Alors que la renommée parasitologue Fret (Anna Hopkins) tente de trouver un moyen de contrôler cette étrange forme de vie, elle se fait soudainement enlever. Intubée et faible, elle se réveille à l'intérieur d’une chambre de biostase (une boîte de conserve de taille humaine) dans un bâtiment brutaliste sombre et humide où d’autres semblent vivre la même situation qu’elle. Qui l’a amenée là et dans quel but? Quel nouveau monde l’attend à l’extérieur? Alors qu’elle lutte pour s’échapper et en apprend davantage sur ses codétenus, des traumatismes non résolus refont surface et pourraient bien être la clé de sa liberté.
Reconnu pour ses films de genre expérimentaux, le Canadien Seth A. Smith (LOWLIFE, THE CRESCENT) fait son grand retour dans la section Camera Lucida avec un imprévisible thriller de science-fiction et de survie qui tombe à point nommé. Dans l’exploration de l’isolement extrême qui nous rappelle que trop bien la situation actuelle, TIN CAN se révèle être un vrai régal pour les sens, grâce à une esthétique incroyable et à une intrigue picturale relevant de la synesthésie. Tirant ses influences de sources variées et de l’ingéniosité des films de série B, TIN CAN rappelle autant les premiers films de David Cronenberg (gardez l’œil ouvert pour Michael Ironside!) que les films expérimentaux filmés à un seul emplacement de Albert Pyun et les œuvres sanglantes de Yoshihiro Nishimura. D’abord une expérience claustrophobe, le film évolue en quelque chose de plutôt incertain et intangible (avec des effets spéciaux exceptionnels par Allan Cooke). Plus important encore, l’aspect profondément humain du récit, qui résonnera avec le public longtemps après le confinement de Fret, n’est jamais compromis. – Traduction: Stéphanie Cusson