États-Unis
2021 86 mins
V.O. anglaise
Joignez-vous à nous le 8 août à 11:15pm EDT pour un Q&A en direct avec la réalisatrice Jane Schoenbrun.
Quelque part dans une banlieue typique des États-Unis, dans la chambre mansardée d’une grande maison où l’univers mystérieux d’une adolescente gravite autour d’Internet, elle fixe intensément son écran d’ordinateur. « Ici Casey. Aujourd’hui je vais relever le World’s Fair Challenge. » Un rituel inquiétant, à la fois banal et bizarre, s’enclenche. Au cours des prochains jours, Casey documentera chaque étape de ce défi devenu viral, qui finira par s'emparer de son esprit et de son corps jusqu’à l'entraîner dans un état de plus en plus dissociatif.
Un réel succès à Sundance, le nouveau film de Jane Schoenbrun, WE’RE ALL GOING TO THE WORLD’S FAIR, une interprétation troublante du film sur le passage à l’âge adulte, exploite l’infaillible esthétique des films d’horreur de found footage (de BLAIR WITCH à PARANORMAL ACTIVITY) et des vidéos amateurs que l’on retrouve sur YouTube, tout en posant un regard désolé sur la solitude, l’isolement et la dépression, tel que vécu à l’ère d’Internet. Reposant sur les remarquables interprétations de la novice Anna Cobb et de l’acteur de soutien Michael J. Rogers (BEYOND THE BLACK RAINBOW), WORLD’S FAIR entraîne le spectateur de plus en plus profondément dans le culte voué à Internet avec ses mondes fabriqués, ses jeux viraux, ses mèmes, ses CreepyPasta et ses infernaux ASMR, brouillant ainsi les lignes entre ce qui est réel, symbolique, surnaturel et fictif. Un film viscéral comme on en voit peu, dont l’effet est d’autant plus puissant qu’il nous apparaît si personnel, intime et audacieux. - Traduction: Stéphanie Cusson