Estonie
2020 107 mins
V.O. estonienne
Sous-titres : anglais
Ah, les enfants. Ils apportent tant de joie, d’espoir et d’innocence aux gens, mais soyons honnêtes, ces petits monstres veulent notre mort à tous; ils sont de malheureux égoïstes qui ne font que vous rendre fous et vous enlèvent l’envie de vivre. Et voilà que dans un petit village d’Estonie, deux morveux narcissiques (Nora et Harri Merivoo, les enfants du réalisateur) passant quelques semaines chez leur grand-mère (Mari Lili), alors que leurs parents participent à une retraite de développement personnel, pourraient bien provoquer la fin du monde tel que nous le connaissons. Se plaignant du travail qu’on leur demande de faire sur la ferme, les deux petites pestes décident de donner vie au monstre local Kratt, un esprit démoniaque semblable au Terminator à qui on doit toujours donner du travail, sinon gare à vous. Ce faisant, ils pourraient bien avoir engendré la destruction de leur grand-mère, du village et peut-être même celle du monde. Et tout ça parce qu’ils n’avaient pas d’accès internet!
En 2009, le réalisateur Rasmus Merivoo a su faire découvrir son talent unique pour les comédies fantaisistes avec son film BURATINO, SON OF PINOCCHIO. Après douze ans d’absence, il est enfin de retour avec KRATT, nous livrant une hilarante comédie noire totalement absurde, mais dont la réalisation est pleinement assurée. Rappelant THE OLD MAN MOVIE (à la forme et à l’étrangeté similaires), présenté à Fantasia l’année dernière, ainsi que TIME BANDITS de Gilliam, KRATT assaisonne sa satire d'éléments vulgaires, obscènes et caustiques à la Monty Python. Une comédie pour ainsi dire pince-sans-rire conçue spécialement pour un auditoire de l’Europe de l’Est, elle n’en demeure pas moins un film que tous pourront apprécier, assurant de nombreux éclats de rire. On peut dire sans se tromper qu’aucun autre film à Fantasia cette année ne saura égaler l’incroyable absurdité de KRATT. - Traduction: Stéphanie Cusson