Corée du Sud
2020 98 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
Chun-hee (Kang Jin-ah, MICROHABITAT), une introvertie qui peine à sortir de sa coquille. Depuis le traumatisme de la mort de ses parents, elle continue d'habiter la maison de son enfance, mène une existence plutôt solitaire, et travaille pour divers restaurants auxquels elle fournit d'énormes quantités d'ail pelé. Chun-hee a néanmoins de l'empathie, et tente d'établir des rapports avec les gens qui l'entourent. Un jour, frappée par la foudre, elle survit à cet accident, mais constate qu'une jeune version d'elle-même est apparue, en chair et en os! La jeune Chun-hee (Park Hye-jin) est navrée de découvrir à quoi sa vie est appelée à ressembler, et exige des explications.
Qui sommes-nous devenus au fil des ans? Et si nous pouvions nous adresser directement à une jeune version de nous-mêmes, que dirions-nous? La cinéaste Choi Jin-young tente de répondre à cette éternelle question dans THE SLUG, une remarquable étude de personnage qui, comme la foudre, accomplit une série de petits miracles avec un principe de base tout ce qu'il y a de plus simple. Ici, passé, présent et avenir ne font plus qu'un, et Choi réussit à combler le fossé entre excentrique film de genre et film de répertoire aux tendances naturalistes, deux branches du cinéma sud-coréen qui ne se rencontrent jamais. L'histoire est contée grâce aux amusants flash-back que suscite l'inexplicable présence de la jeune Chun-hee, explorant le poids que notre passé révolu exerce encore sur nous, et avisant les différentes étapes nécessaires pour guérir enfin des blessures qui continuent de nous accabler. Le film produit une riche et puissante sensation d'intimité, et conduit la traditionnelle histoire de personnage solitaire dans de nouvelles régions insoupçonnées. THE SLUG nous offre un moment de vérité émotionnelle à la fois très tendre et très forte. – Traduction: David Pellerin